Victoria Hawkins est un compte PNJ (personnage non-joué) un peu spécial. Il s'agit du maire de la ville mais également, de la mère d'Alessia Hawkins, la fille ayant mystérieusement disparue. Elle interviendra très souvent dans des events et sera jouée uniquement par les membres du staff. Elle a deux filles. Alessia et Gabriella, la première étant l'aînée et la seconde ayant bientôt 18 ans (donc la majorité en Australie).

Victoria est quelqu'un de froid en apparence, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Aux yeux de bons nombres d'habitants de Newcastle, elle n'a pas d'émotions et n'est pas du tout affectée par tout ce qui touche sa famille depuis maintenant 1 an. Mais en apparence seulement. Car au fond, elle l'est beaucoup. Elle n'est tout simplement pas du genre à montrer ses émotions quand celles-ci sont négatives. Elle n'a pas la langue dans sa poche et quand elle pense quelque chose, elle le dit, sans y aller par 4 chemins, mais en restant toujours classe et polie. Elle est issue d'un milieu très aisée

Une partie de moi est morte avec Alessia. Celle qu’il me reste est destinée à ma seule fille encore en vie, Gabriella. J’aurai pu dire que je comptais également me consacrer à mon mariage, mais depuis la disparition d’Alessia, mon couple bat de l’aile. Plus rien ne va. Mais selon Wyatt, mon époux, si rien ne va, c'est de ma faute. Tout est de ma faute. Je ne m’investis plus dans ma vie de famille. Je suis là, mais sans réellement l’être. Il paraît que je me consacre beaucoup trop à mon travail, à cette ville banale qu’est Newcastle. Que devrait faire un maire alors ? Laisser sa ville couler ? Laisser sa ville entre les mains de vandales en tout genre ? Je ne pense pas. Ce serait ternir mon image, ternir l’image de ma famille et un Hawkins ne baisse jamais les bras. Un Hawkins ne laisse jamais quoique ce soit ternir l’image dorée qu’il a. Mais cette chose qui est morte en moi, avec Alessia, me bouffe, bouffe toute ma famille. J’essaie d’accomplir mon rôle de mairesse à la perfection, comme je l’ai toujours fait, mais j’y arrive de moins en moins. C’est pour cette raison que je consulte chaque mois un psychologue qui m’écoute et m’aide à faire face à tout ce qui ne va pas. Mais, je ne veux pas que la ville soit au courant de mes soucis mentaux. Le fait qu’ils soient au courant de mes problèmes de famille, c’est déjà bien… Je l’attendais donc assise sur mon fauteuil, dans mon salon, tirée à 4 épingles. Mais j’étais nerveuse. Je passais mes mains sur mes vêtements toutes les 2 minutes, comme si les plis allaient revenir, sans arrêt. Au retentissement de la sonnette, je me levais d’un bon, me dirigeant d’un pas déterminé jusqu’à la porte d’entrée. Je ne laissais pas traîner le psychologue sur le pas de la porte. D’ailleurs, hormis un bonjour, je n’échangeais pas énormément de mots avec lui. Je voulais juste déballer ce que j’avais sur le cœur et le laisser ensuite filer. On dit de moi que je suis froide, rigide et que mon sourire paraît souvent faux, forcé. Les gens n’ont sans doute pas tort, mais c’est ce qu’ils aiment. Dans le fond, ils m’aiment tous, sinon, je n’aurai pas été élue mairesse ou même, réélue. Ou alors, l’histoire de ma fille morte les a touchés, je ne sais pas. Je cherche encore le pourquoi du comment, mais je ne le trouve pas. Mais passons. Je m’allongeais sur le canapé, tout en écoutant les mouvements du psy derrière moi. J’entendais le cuir du fauteuil crissé au moment où il posait son postérieur dessus. J’entendais le petit clic du stylo afin de faire sortir la mine de sa tanière. J’entendais tout et surtout, je reconnaissais tous les gestes. Je savais absolument tout ce qu’il faisait. En un an de consultation, je le connaissais aussi bien qu’il me connaissait également et pourtant, nous nous voyons seulement durant mes séances. Je ne tiens pas à faire ami-amie avec lui en dehors de ma maison. Je ne veux pas que les habitants sachent que je le connais. Que je le connais bien plus qu’ils ne le pensent. Je l’entends soupirer avant de me poser sa première question. Je sens tous les muscles de mon corps se contracter. Pourquoi une telle tension ? Je ne savais pas si j’étais stressée, attirée par lui, excitée par ce silence glacial entre nous. J’étais perdue. « Alors, comme allez-vous aujourd’hui Victoria ? ». C’était la question que je ne comprenais pas. Si j’allai bien, j’aurai annulé notre rendez-vous et je me serai rendue à la mairie, pour travailler, comme je le faisais tous les jours. « Je me sens comme une mère qui a perdu sa fille depuis un an ! Une mère incomprise par son entourage ! ». Aux yeux de tous, je devais me montrer forte et ne pas me laisser abattre par ce qu’il m’arrivait. Alessia n’était plus là, mon mari me trompait et Gabriella ne nous adressait plus la parole. Cette parfaite petite fille s’était transformée en Kylie Jenner, la chirurgie en moins, et ne souhaitait qu’une chose, devenir enfin majeure. Avoir 18 ans et s’en aller du domicile familial pour vivre sa vie loin de tout ce drama. « J’ai l’impression que plus rien ne va ! Que tout m’échappe. Je suis une mauvaise mère, une mauvaise épouse. Mon mari va voir ailleurs. Ma fille attend d’être majeure pour aller voir ailleurs. Aucune nouvelle d’Alessia, de son corps, de son agresseur, rien ! J’aurai pu dire que la seule chose qui va, c’est mon métier, la ville… Mais non ! La ville est au plus bas. Des agressions, des vols, du vandalisme. Plus rien ne va dans ma vie, mais vous me direz, ce sont les petits traquas du quotidien dans une ville ! Je n’ai qu’une envie, aller rejoindre Alessia sous terre, ou, je ne sais pas où elle se trouve, mais la rejoindre ! ». Je retenais mes larmes. Je ne devais pas pleurer. Pas devant lui. Mes larmes étaient réservées à mon oreiller. Lui seul avait le droit de les voir. Mes parents m’avaient appris à cacher le moindre de mes sentiments. S’ils étaient négatifs évidemment. Alors, j’agissais ainsi. Je me souviens que mes amis me nommaient le glaçon. « Vous ne vous dites pas que tout arrive pour une raison et qu’il serait donc temps de penser à vous, d’aller de l’avant ? ». Je pense que c’est à partir de ce moment-là que j’ai compris. Je ne vais pas vous parler de tout le rendez-vous. Mais après celui-ci, je me suis dit qu’il fallait que je redevienne la Victoria de mes débuts. Celle qui ne se laisse pas abattre, celle qui dit au revoir à ce qui ne va pas. J’ai donc mis fin à mon mariage avec Wyatt -le divorce n'a toujours pas été prononcé- et coupé les vivres à Gabriella jusqu’à ce qu’elle se reprenne et décide enfin à avoir un vrai projet d’avenir, hormis celui de quitter le domicile et me malmener. J’ai également mon projet d’avenir. Retrouver Alessia et faire en sorte que ceux qui rient de sa disparition en bavent. Comme je le disais, un Hawkins ne baisse jamais les bras. Il lui faut juste quelqu’un qui lui permet de s’en souvenir.