Alessia a été le vilain petit canard durant toute sa scolarité. On pourrait même dire, la vilaine petite cochonne. Elle était surnommée Peggy the pig en référence à son nez qui y ressemblait fortement. Elle a été victime d'insultes, d'humiliations et j'en passe. C'était l'un des faire-valoir de ses collègues d'école, de collège, de lycée, d'université. Les tyrans ne l'ont pas lâchée d'une semelle, jusqu'à ce qu'elle décide de changer du tout au tout et de revenir sous un nouveau jour, avec une apparence qui pourrait en faire tomber plus d'un à ses pieds. Mais sa gloire n'a pas duré bien longtemps. Elle restait aux yeux d'un bon nombre de son entourage, Peggy la cochonne au nez et au corps difforme. La chirurgie ne changeait rien à la vision que les autres avaient d'elle. Le destin mis alors rapidement fin à son supplice en l'enlevant à la vie, le 9 Août 2014. Enfin, le destin est un grand mot quand on sait qu’elle a réuni certains de ses amis afin de mettre au point sa disparition.

ce qu'il s'est passé cette nuit là...

Nous sommes le 9 Août 2014 et je sais qu’il fait assez chaud dehors, que les gens ont décidés de veiller, de faire la fête et pourtant, j’y ai réfléchis toute la nuit, je sais que c’est le bon moment pour exécuter ce plan que l’on met au point depuis déjà plusieurs semaines. La musique en fond sonore que l’on entend chez le voisin, qui fête un des rares samedi chaud de l’hiver, couvrira absolument tous les bruits qui viendraient gêner l’exécution de ce plan. Mes parents sont allés se coucher. Je récupère donc la clé de leur chambre en l’ouvrant doucement et en passant ma main de l’autre côté pour l’atteindre. Une fois celles-ci en main, je ferme leur porte à clé. Je fais de même avec la chambre de ma sœur. Je fais en sorte de ne faire aucun bruit qui pourrait les réveiller et tout compromettre. Sur mon bureau, il y a tout. Les clés, mon sac à main avec ma nouvelle identité et de nouveaux vêtements, un couteau, un ancien vêtement, ma nouvelle vie qui m’attends les bras grands ouverts et même une perruque. Une perruque rousse. Je ferme donc les yeux et me saisit du couteau avec lequel je m'entaille le bras. Une belle et grosse coupure ensanglantée. Je dépose l’ancien vêtement dessus, un peu partout pour bien répartir la tâche. Je brise la fenêtre de ma chambre et je commence à crier au secours, pour réveiller ma famille. J’entends une voix crier mon prénom. Celle de ma mère. Je l’appelle au secours tout en déchirant un peu le vêtement plein de sang que je lâche sur le sol. Je feinte des cris étouffés tout en posant des tâches de sang un peu partout, de mon lit jusqu’à la fenêtre par laquelle je finis par sortir.
Je n’ai pas suivi ce qu’il s’est passé ensuite. J’étais bien trop occupée à démarrer ma nouvelle vie de mon côté mais, mes acolytes m’ont rapportés que la police s’est présentée chez mes parents une quinzaine de minutes plus tard. Je n’étais déjà plus là à ce moment-la. Depuis, l’enquête poursuit son cours même si pour la plupart de mes anciens amis et membres de ma famille, je suis morte. En fait, ils ne sont pas à ma recherche, à la recherche d’une quelconque preuve que je suis toujours en vie, saine et sauve. Ils sont en réalité à la recherche de mon corps, pour que je puisse apparemment reposer en paix. Le truc c’est que je repose en effet en paix, mais tout en étant bien vivante, avec ma belle petite armée d’Alpha. J'ai décidé de m'éloigner de mon ancien monde et de vous faire vivre un enfer sans nom. Vous avez voulu jouer avec moi, avec nous. C’est à présent à notre tour. Que le jeu commence !